Sa disparition volontaire en janvier en France, où elle étudie, a provoqué un tsunami médiatique au Sénégal, son pays d’origine. Dix mois plus tard, Diary Sow publie un roman sur une jeune femme prenant la fuite, afin de répondre aux critiques et se réapproprier son histoire.
« Je pars » raconte celle de Coura, Française d’origine sénégalaise qui décide d’échapper à sa vie. Elle quitte Paris sans prévenir personne, puis revient des semaines plus tard, changée à jamais.
« Disparaître, certains en rêvent. Elle l’a fait », souligne Robert-Laffont, un important éditeur français, qui publie le livre, faisant de la confusion entre le réel et l’inventé un croustillant argument de vente. Une courte vidéo de promotion montre l’autrice faisant sa valise, avant de s’éclipser dans la nuit.
Car Diary Sow a connu une expérience similaire en janvier dernier. Un demi-mois de « pause », selon son expression, ayant mis aux aguets les autorités sénégalaises, jusqu’au président Macky Sall, qui donna des instructions pour qu’on la retrouve.
« Mon expérience m’a beaucoup inspirée » pour donner du corps au personnage principal, « mon alter ego », explique-t-elle à l’AFP, refusant toutefois de raconter sa longue fugue, un moment « strictement personnel ». « Je ne suis pas Coura et elle n’est pas moi », insiste-t-elle.
Si Coura a grandi riche, Diary Sow a connu une enfance humble, sur la petite côte sénégalaise, où elle est née il y a 21 ans. Contrairement à son héroïne, l’écrivaine put toutefois compter sur un père aimant, décédé l’an dernier, « qui me disait d’élever la voix au lieu de la brimer », se souvient-elle.
Voici un extrait d’interview ou la jeune écrivaine Diarra Sow s’exprime sur son nouveau livre et revient sur sa disparition en janvier dernier.
https://youtu.be/KhrVaqm3qc8