Au Sénégal, la gestion budgétaire a été marquée au cours des 9 premiers mois de 2021 par une augmentation de 5,4% à 1 983,5 milliards des ressources mobilisées (recettes & dons), associée à une baisse de 1,6% à 3 056,2 milliards FCFA des dépenses, selon les chiffres officiels.
En conséquence, le déficit budgétaire est passé de 1 225,6 milliards FCFA fin septembre 2020 à 1 076,8 milliards FCFA fin septembre 2021, soit une réduction de 148,8 milliards FCFA (-12,14%).
Les ressources ont ainsi été drivées par les recettes budgétaires qui se sont accrues de +8,5% pour atteindre 1 887,2 milliards FCFA, en dépit de la forte contraction des dons reçus (-42,5% à 70,6 milliards FCFA).
Dans le détail, la progression des recettes budgétaires a été essentiellement imprimée par les recettes fiscales (+10,1% à 1 802,4 milliards FCFA), tirées par l’impôt sur les revenus (+6,1% à 306 milliards FCFA), la TVA intérieure pétrole (+84,4% à 19,1 milliards FCFA), les droits d’enregistrement et timbre (+44,9% à 73 milliards FCFA) et le FSIPP, le Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (+111,1% à 72,5 milliards FCFA).
Pour leur part, les dépenses publiques se sont repliées de 51,1 milliards FCFA au 3ème trimestre 2021, en rythme annuel, en lien avec la baisse conjuguée des investissements (-5,6% à 1 076,4 milliards FCFA) et des autres dépenses courantes (-4,6% à 1 073,3 milliards FCFA).
Cette évolution a, toutefois, été atténuée par l’accroissement de la masse salariale (+9,1% à 659,4 milliards FCFA) et des charges d’intérêt sur la dette publique (+4% à 247,1 milliards FCFA).
En somme, pour financer ce déficit, l’Etat sénégalais a eu notamment recours au marché financier régional pour l’emprunt d’un montant de 464,51 milliards FCFA sur la période sous revue.