La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que plus de 80 pays se sont officiellement engagés ce mardi 2 novembre – pendant la COP26 – à réduire leurs émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, de 30 % d’ici 2030 par rapport à 2020. Parmi ces États, ceux de l’Union européenne et les États-Unis, à l’origine du projet.
Des pays comme le Canada, la Corée du Sud, le Vietnam, la Colombie ou l’Argentine se sont également greffés à cette initiative commune de réduction d’émissions. Le président américain Joe Biden a affirmé que les signataires de cet engagement représentaient 70 % du PIB mondial.
Un des plus puissants gaz à effet de serre
Cet accord est appuyé par la présidente de la Commission européenne car le méthane est l’un des plus puissants gaz à effet de serre au monde, juste derrière le CO2. Il est en effet responsable « d’environ 30 % » du réchauffement de la planète depuis la Révolution industrielle du XIXe siècle. « Le méthane est l’un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite » et le réduire « ralentirait immédiatement le réchauffement », a souligné logiquement Ursula von der Leyen.
Une opportunité importante
Ce gaz est notamment émis par l’agriculture et l’élevage ainsi que par les combustibles fossiles et les déchets. Même s’il fait moins parler de lui, son effet de réchauffement reste 29 fois plus important par kilogramme que celui du CO2 sur un horizon de cent ans. C’est pourquoi en réduire les émissions représente une « opportunité importante » de ralentir le réchauffement « à court terme », selon le Programme des Nations unies pour l’environnement sur les émissions.
Avec des « mesures techniques ciblées déjà disponibles » (comme le passage aux énergies renouvelables et des modifications des régimes alimentaires), la réduction de ces émissions pourrait même atteindre les 45 %. À elle seule, cette mesure permettrait d’éviter un réchauffement planétaire de près de 0,3 °C d’ici les années 2040.